


L’appel de la dignité. L’appel contre l’immobilisme. L’appel pour les Libertés Démocratiques. L’appel pour l’Officialisation de la langue amazighe a été entendu par des milliers de marcheurs, hier, 20 Avril 2010, dans la ville de Tizi-Ouzou. Ils sont venus de toutes les contréesla Kabylie.
L’appel du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) n’a pas accouché d’une souris. Comme auraient souhaité les partisans de l’aplaventrisme et de la prédation. N’en déplaisent aux Ould Dourou et autres harkis de la cause berbère, Tizi-Ouzou a bel et bien célébré son Printemps Berbère. N’en déplaisent à ceux qui voulaient enterrer le militantisme en Kabylie en optant pour l’indifférence, le dénigrements et autres reniements, Tizi-Ouzou a bel et bien été debout. Et elle restera debout, tant que ses dignes enfants la porteront au nu. Le RCD est une école de militantisme grandeur nature. La preuve a été donnée par les milliers de marcheurs en ce mardi 20 Avril.

Les étudiants de nos diverses universités, des militants, des sympathisants du Rassemblement ainsi que d’autres amoureux du combat pour cette dignité non négociable ont bel et bien battu le pavé de la ville, dès 10h15mn du matin, en ce 30ème anniversaire du Printemps Berbère.

Armés de leurs convictions, scandant des slogans hostiles au Pouvoir, les marcheurs du Printemps ont ravivé à la mémoire de certains et poussé l’orgueil d’autres à s’unir autour d’une cause juste. Ainsi, plus la procession approchait de la ville, plus elle grossissait. Des femmes, des hommes et surtout des enfants ont bravé le climat hostile et austère des « observateurs » flicaillés. L’agitation d’une poignée de MAKaks a revigoré les animateurs du Rassemblement qui ont usé de beaucoup de tact et de détermination afin d’éviter qu’elle ne « salisse » cette marche printanière. Ces énergumènes donnaient une piètre signification de la démocratie par des vociférations inutiles contre le RCD.

Les murs de la ville ont vibré, le temps de cette commémoration, à la voix des « Assa Azzeka, Tamazight tella tella », « Berwaggiya », « Corrigez l’Histoire de l’Algérie ». Chaque carré, parmi la douzaine que comptait la marche, est dédié à un slogan cher au Rassemblement. Le dernier en date est le combat que mène le RCD contre la corruption institutionnalisée qui dilapide les richesses nationales, laissant au carreau des pans entiers de la jeunesse et de la population livrés à eux-mêmes. Le RCD a dit « Non aux Ould Dourou l’escroc ! » « L’Algérien n’est pas un tube digestif. »

Les cadres du Parti, dont des membres du BR, et des députés du parti, ont été au four et au moulin, avant et pendant la marche. A ce titre, plusieurs localités ont reçu des conférenciers du parti pour expliquer la genèse du Mouvement Berbère, à sa tête, depuis 1980, le Président du Parti, Saïd Sadi. Ils étaient tous là, marchant côte à côte avec des militants anonymes, dont la seule conviction est que vivent les causes justes. Les idéaux démocratiques que le Pouvoir maffieux et assassin tente de réduire au néant.
Tizi Ouzou reprend ses couleurs. Le 20 avril est l’alternative à la terreur et à la corruption.
Smaïl Ouguerroudj